La voyance est une pratique ancestrale à laquelle ont eu recours toutes les civilisations de par le monde, et ce depuis la nuit des temps. Il est difficile de dater l’invention de la voyance ou de l’attribuer à une civilisation en particulier puisque toutes les traces et écrits laissés font état de l’utilisation de la voyance simultanément. De plus, il est important de considérer le fait que dans de nombreuses cultures à travers le monde, et notamment en Europe Occidentale, cette pratique a été interdite et qu’elle a fait l’objet d’une véritable chasse aux sorcières, comme nous vous en parlerons dans cet article. Quoi qu’il en soit, nous avons souhaité vous présenter ici l’histoire complète de la voyance, de son importance à travers les âges et de ce qu’elle a pu représenter pour les peuples depuis la naissance de l’Humanité.
Pour être parfaitement précis avec vous, nous allons remonter aux premières traces ou aux premiers indices qui font état de l’utilisation de la voyance par les Hommes. Tous les experts et chercheurs s’accordent à dire que finalement, la voyance est aussi âgée que l’existence des Hommes et que, du fait qu’elle ait été utilisée simultanément par toutes les cultures à travers le monde, son invention ne peut être attribuée à aucune civilisation en particulier. Pour faire simple, la voyance, même si elle a été utilisée différemment selon les cultures, est arrivée sur Terre en même temps que les Hommes, tout comme la religion, ce qui renforce encore un peu plus son côté mystique. Nous allons donc vous parler de la voyance telle qu’elle était lors des premiers Hommes jusqu’à ce qu’elle est devenue et ce qu’elle représente aujourd’hui.
Les premières traces de voyance dans le monde
Évidemment, lors de la Préhistoire ou du Néolithique, l’écriture n’existait pas, et pas conséquent, personne n’a pu relater par écrit de l’utilisation de la voyance. Les Hommes étaient principalement des chasseurs cueilleurs dont le quotidien était rythmé par la recherche de nourriture et d’eau pour survivre. Toutefois, lors de la découverte de certaines grottes, des dessins restés intacts témoignent de l’utilisation de la voyance. Mais ce qui est le plus troublant, c’est que ces dessins témoignent aussi de la véracité de cette pratique. En effet, les premiers Hommes ont pu deviner ce qu’il se passerait plusieurs décennies après leur existence. Cette première trace de voyance est si perturbante que de nombreuses spécialistes ont mené des recherches approfondies jusqu’à tous arriver à la même conclusion, celle qu’il était tout bonnement impossible pour ces premiers Hommes de deviner la suite de leur existence, même si les dessins en prouvent le contraire.
Si ces dessins datés par des experts sont si troublants, c’est parce qu’ils laissent apparaître, outre des divinités, des inventions qui ne verraient le jour que quelques siècles plus tard. Les plus anciennes grottes sont notamment ornées d’armes qui n’existaient pas à l’époque ou relatent des armées de guerriers alors qu’elles ont été créées dans une époque où l’Homme vivait en petit groupe et lors de laquelle, tout côté belliqueux ou guerrier n’avait pas encore vu le jour. Ces différentes preuves de l’existence de la voyance ou du moins, de la capacité de certains hommes à prédire l’avenir a donc permis de conclure que finalement, la voyance et les arts divinatoires, même s’ils n’avaient probablement pas la même forme qu’aujourd’hui, existent depuis que les Hommes existent. Et si pendant longtemps la voyance restera énigmatique et difficile à dater, elle trouvera son réel essor lors de l’antiquité, chose dont nous allons tout de suite vous parler.
La voyance et les arts divinatoires lors de l’Antiquité
L’Antiquité marquera un véritable tournant pour la voyance et les arts divinatoires, et notamment en Europe. En Asie ou en Afrique du Nord, cette période n’entraînera pas de réel changement, si ce n’est le fait qu’elle sera relatée plus précisément grâce à l’existence de l’écriture. Toutefois, en Europe, avec l’apparition de la religion, et notamment du Christianisme, les peuples passeront de païens à Chrétien, ce qui engendrera diverses nouvelles lois et interdiction. Les arts divinatoires deviendront alors bannis des civilisations chrétiennes puisqu’ils seront assimilés au diable. C’est à partir de ce moment que toute personne douée de clairvoyance sera considérée comme démoniaque et que, le plus souvent, elle sera soit emprisonnée, soit exécutée. Alors même que la voyance sera utilisée par les empereurs de l’époque, les voyants devront opérer de manière secrète pour ne pas être démasqués. Concrètement, l’Antiquité marquera la naissance des première chasses aux sorcières, l’Église ayant alors un pouvoir de taille.
C’est en 341 après Jésus Christ que Constance II, empereur Romain chrétien, interdit le recours à la voyance ou à tout autre art divinatoire et qu’il punira ces actes par la peine capitale. Plus tard, en 506, le Concile d’Agde dresse la liste de toutes les pratiques pouvant être considérée comme divinatoires. Ce sera alors la première liste précise de tous les arts divinatoires qui existaient lors de cette époque. Et le moins que nous puissions dire, c’est que celle-ci était particulièrement exhaustive puisque si les sorts ou les augures figuraient parmi cette liste d’arts divinatoires, les rêves en faisaient également partie. Par la suite, la divination par les astres ou l’appel aux Dieux est venue se rajouter à cette liste. Il aura finalement fallu attendre l’An 633 pour que le 4ème Concile de Tolède vienne distinguer les magiciens des devins. Jusqu’au 19ème siècle, l’Église considérera la pratique de la magie, de la sorcellerie ou même les états de transe, considérée comme de la possession, comme étant relatifs au diable. Par conséquent, toute personne ayant eu recours à ces pratiques de près ou de loin sera exécutée, comme en témoignent les différentes traces de personnes brûlées sur la place public.
L’évolution de la voyance lors du Moyen-Âge et de la Renaissance
Lors du Moyen-Âge, et ce jusqu’à la période de la Renaissance, et malgré les interdictions de l’Église, la voyance trouvait encore bonne grâce, notamment auprès des populations pauvres ou modestes qui y avaient recours pour connaître les bons et mauvais présages. Qu’il s’agisse de connaître la qualité d’une récolte, les éventuels incidents liés à une naissance ou bien encore les risques de maladies ou épidémies, la voyance était toujours aussi populaire. Toutefois, elle n’avait pas la forme que nous lui connaissons actuellement puisqu’en réalité, les pratiques liées à la voyance étaient transmises de génération en génération. Il n’était donc nullement nécessaire de faire appel à un voyant ou à un médium puisque chaque membre de la famille, sous réserve qu’il se soit exercé au préalable, était capable de déceler les bons des mauvais présages. Mais ce qui est le plus marquant lors de cette période de forte interdiction de la voyance, c’est que les populations pauvres n’ont pas été les seules à y avoir recours.
Au fur et à mesure que le temps est passé, la noblesse a elle aussi commencé à s’y intéresser de plus près, notamment en consultant les astrologues ou bien encore les oracles qui devenaient alors de plus en plus nombreux. Pour vous donner un exemple, la puissante famille patricienne Médicis de Florence entretenait une liaison très proche avec le célèbre Nostradamus. D’après la légende, ce dernier aurait divulgué des secrets qu’il aurait reçu lors de visions concernant le climat politique de l’époque. Quoi qu’il en soit, le fait que même les plus hautes sphères de la société aient recours à la voyance à permis à cette discipline de sortir de l’ombre et d’être considérée comme fiable, même si elle allait rester pendant encore de très nombreuses années interdite. Lors de cette même période, il n’était pas non plus rare que les empereurs et autres décisionnaires aient pour réflexe de faire appel aux voyants pour connaître leur destinée. Cette même voyance leur permettait d’orienter leurs choix et leurs décisions, comme le fait de présenter une nouvelle réforme ou de partir ou non en guerre par exemple.
L’évolution de la voyance jusqu’au 19ème siècle
Comme nous venons de le voir, du fait que des personnes influentes aient recours à la voyance a permis à cette discipline de trouver grâce aux yeux de bon nombre de personnes. Toutefois, elle est restée secrète dans de nombreuses sociétés du fait qu’elle était toujours interdite. En Europe Occidentale ou en Amérique du Nord par exemple, de véritables chasses aux sorcières se sont organisées. Toutes les personnes susceptibles de près ou de loin d’avoir recours à la voyance, quelle que soit sa forme, étaient emprisonnées ou exécutées pour la plupart d’entre elles. Dans certains pays, cette pression était telle qu’un climat de terreur s’est installé, sous l’ordre de l’Église, qui exigeait que toute personne ayant recours à la voyance ou à la magie soit condamnée au bûcher. Et pour cause, le caractère mystique et inexplicable de la voyance entraîna l’Église à considérer ces pratiques comme démoniaques, craignant alors que l’anathème ne s’abatte sur la société de l’époque.
Toutefois, au fur et à mesure que les années passèrent, la voyance fut de plus en plus acceptée dans la plupart des pays. Le 19ème siècle marquera notamment un renouveau pour cette pratique qui sera alors considérée comme un métier à part entière, et non plus comme l’œuvre de personnes païennes diaboliques. Elle évoluera tellement qu’elle commencera, petit à petit, à être considérée comme une discipline de divertissement. En 1840, de nombreux traités sur la voyance et la chiromancie seront rédigés par de grands auteurs et chercheurs de l’époque. Ceux-ci mettront notamment en exergue le fait que la voyance n’a rien de démoniaque et qu’elle fait appel à des capacités extralucides qui permettent aux voyants de savoir interpréter les signes et présages sous leurs différentes formes. Toutefois, même si ces différents traités retentiront dans le monde entier, dans la plupart des nations, il faudra encore attendre de longues années avant que la voyance finisse par devenir véritablement légale. Quoi qu’il en soit, cette période charnière a permis à toutes les populations de ne plus considérer les sciences divinatoires comme étant l’œuvre du diable et de les assimiler uniquement à des capacités extrasensorielles dont, finalement, peu de personnes sont douées.
La voyance moderne
Aujourd’hui, la voyance n’est pas du tout interdite, mise à part dans quelques très rares pays, puisqu’elle a trouvé sa définition. En effet, elle est considérée comme une capacité divinatoire à recevoir, comprendre et analyser des indices et informations reçus sans avoir à faire appel à aucun des cinq sens du corps humain. Malgré tout, probablement du fait qu’elle est encore mal connue et qu’elle reste mystérieuse, la voyance n’est toujours pas considérée comme une science à part entière, mais comme une pseudo-science, ce qui se doit aussi au fait qu’elle est pratiquée par des personnes n’ayant en leur possession aucun diplôme, tout simplement parce qu’à l’heure actuelle, où que ce soit dans le monde, aucune formation officielle reconnue par un État ne permet de se former à la voyance. De plus, aujourd’hui encore, la voyance est toujours considérée comme un divertissement auquel les personnes ont davantage recours pour satisfaire leur curiosité, même si, fort heureusement, de plus en plus de personnes y ont recours pour orienter leurs décisions à venir et pour mieux guider leur existence.
Ce qu’il est aussi important de noter, c’est que rares sont les États qui reconnaissent officiellement l’efficacité et l’intérêt de la voyance. Pourtant, ces mêmes nations n’hésitent pas à y avoir recours pour protéger les intérêts militaires, sécuritaires ou sociétaux. C’est par exemple le cas aux États-Unis où la CIA a pendant plus de 20 ans dépensé des millions d’euros pour recruter des espions psy capables donc d’espionner à distance des ennemis potentiels. Cette pratique a notamment été mise en exergue par le célèbre médium Joseph McMoneagle qui travaillait pour la CIA. Enfin, même si elle reste mystérieuse et peu comprise du grand public, la voyance reste aussi l’un des derniers recours lorsqu’une situation semble sans espoir. Dans quelques pays de par les monde, pour illustrer ce dernier exemple, les forces de police ont régulièrement recours aux médiums pour retrouver des personnes portées disparues alors que toutes les autres recherches au préalable n’ont donné aucun résultat.